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Atelier d'artiste

L'atelier d'un artiste est à la fois un lieu de création et un lieu de vie, vu le temps qu'on peut y passer enfermé à créer des oeuvres. Son choix est donc primordial.

Une taille adaptée

Bien sûr, on ne fera pas de la sculpture métal dans un mini atelier de 9m2, de même qu'il est inutile d'avoir une usine pour peindre des figurines de 2,5 cm de haut... Avec des toiles de plusieurs mètres de coté, Jonas Burgert a forcément un atelier de grande taille, mais il ne faut pas non plus se lamenter, et savoir dépasser les limites de son propre atelier, même si avoir du recul et un peu d'air parait indispensable.
Même si de nombreux artistes rêvent de place, il ne faut pas oublier qu'il faudra chauffer ce grand volume, et parfois l'isoler un minimum ou réparer les fuites du toit. Comme toute dépense est proportionnelle au volume, un bon compromis pourrait être une salle d'entreposage peu chauffée et un salle de création un peu plus chauffée, suivant l'art qui y est pratiqué bien sûr.

Une bonne lumière

Une bonne lumière est tout d'abord une lumière naturelle en quantité suffisante, même si les insomnies créatrices nous dévorent parfois (et dans ce cas, on peut trouver des lumières artificielles à teinte naturelle; des tubes néons feront aussi l'affaire). Mais il est aussi important que la lumière dans un atelier d'artiste provienne d'ouvertures placées assez hauts et au nord, afin d'avoir une lumière diffuse (sinon on peut utiliser un bon vieux drap blanc, ou du papier calque par ex.), ne tapant pas directement sur nos croutes, et qui ne change pas trop de teinte entre le matin et le soir (stable). C'est vrai que les batiments d'usines, avec leurs grands espaces et leur ouvertures de lumière hautes et au nord font parfois rêver...
Pour garder une teinte neutre de la lumière, préférer les murs blanc ou gris clair.

Un bon feeling

Finalement, c'est peut-être le plus important: se sentir bien dans son atelier, sans qu'on vienne vous emmerder toutes les cinq minutes pour des trucs inutiles. Cela demande d'avoir déjà vécu un peu dans son atelier, d'y avoir créé quelques oeuvres et d'avoir pris ses marques, avec si possibles les meubles à leur place, même si les ateliers finissent souvent en chantier et rammasse poussière, après y avoir entassé moultes merdes dont on ne se servira jamais, et sur lesquelles on finit toujours par marcher ou se prendre les pieds... Certains comme Francis Bacon avaient l'air de s'en accomoder...
Pour s'y sentir bien, certains aimeront l'intimité quand d'autres voudront de l'espace, mais quelque soit votre envie, il faut une aération suffisante, surtout si vous faites de la peinture avec des diluants qui puent la mort (mais certains aiment ça).
Le bien-être peut aussi provenir d'une source de musique ou de tout autre objet constituant de véritables muses stimulatrices, ou des documents (ou internet) afin de s'informer sur d'autres artistes ou sur la reproduction d'objets...

Un bon support

Là encore, c'est au choix, mais on a souvent besoin d'un support stable de taille adéquat, que l'on sculpte de la pierre dans du sable ou que l'on fasse des huiles sur un chevalet, des illustrations sur un bureau ± inclinable...
Cela s'applique bien sûr également aux rangements: taille et disposition aux petits oignons, protection contre la poussière et l'humidité, surtout si l'on héberge à l'atelier le couple instable robinet-évier.

Des ateliers célèbres

Certains ateliers comme celui de Lucian Freud ont marqué leur époque ou les personnes qui y sont passées, par la grandeur (ou décadence) des artistes qui les ont habités, ou par la réputation de ce qui s'y passait... et parfois les deux, comme ce fut le cas de la Factory d'Andy Warhol: située dans l’ancien atelier de Warhol lui-même, près de Grand Central Station en plein cœur de Manhattan, la Factory était un lieu de création, de réflexion, de fête, de débauche, d’exposition. L’art y était produit à la chaine.

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