24HBD 2015: bilan

les 24 heures de la bande dessinée : 9ème édition !
Lancées mardi après-midi 27 janvier, à 15 h, la neuvième édition a réuni 360 participants : 77 auteurs professionnels, 129 étudiants des écoles d’art et 154 amateurs. 22 auteurs étaient physiquement présents à Angoulême, au sein de la Maison des Auteurs, les autres participants travaillant à distance par l’entremise d’Internet.
Cette année, l’histoire, composée de 22 pages, d’une couverture et d’une 4e de couverture, devait être réalisée:

• à partir du fait divers suivant lu dans la presse : Son chiot est refusé dans l’avion, elle le noie dans les toilettes de l’aéroport
• la bande dessinée alternera une case muette et une case avec du texte

De nombreux amateurs, étudiants des écoles d’arts et de professionnels ont encore une fois joué le jeu, en France et à l’étranger - notamment au Mexique où la Casa de Francia avait réuni les participants.

De mon coté, avant le début des 24HBD je m'étais fixé mes propres contraintes, puisque je prends les 24HBD (encore plus que pour le reste) comme une espèce de bac à sable, entre essai, crash test et expérimentation en tout genre:

• des animaux comme personnages: pour l'occasion, j'avais quelques heures avant fait des recherches de personnages, et sont apparus les personnages du morse, hérisson, lapin(e) et chatte. Et j'ai adoré ! D'abord parce que je suis véto, mais aussi parce que ça donne une réelle variété de bestioles, une diversité: non seulement au niveau du nombre d'espèce, avec des espèces obèses (morse, rhinocéros...), des espèces agressives etc, mais aussi avec une variation interne à chaque espèce: un cochon peut très bien être gras ou maigre, une souris avoir un petit ou un long museau... À refaire et développer donc, à la manière magistrale de Julien Loïs. Et puis, tout le monde aime les animaux. L’anthropomorphisme est par ailleurs quelque chose de très vieux, avec notamment les caricatures de Grandville
• sans case réelles. Marre des cases ! Vive la liberté ! Bien évidemment, avec un peu plus de temps, il est possible de faire une pseudo découpe avec un fond en sepia ou gris (trait, encre de chine en lavis...) et là encore j'ai adoré ! Et c'est fou ce qu'on gagne comme temps en plus. Je ne sais pas si je vais persister et signer, mais c'est en tous les cas intéressant
• ± en couleur: mais je ne savais pas si ça allais partir en monochrome, ou avec des nuances de sepia etc. Finalement je n'ai mis qu'un peu de couleur. J'ai faillé en mettre davantage, mais j'étais trop KO. Je le ferai peut-être par la suite
• travailler à la plume. Ayant toujours travaillé au pinceau pour les 24HBD, je voulais du coup essayer la plume, finalement plus précise et donc parfois plus rapide, d'autant plus que les 24HBD demande à travailler sur du format A4. J'ai bossé à la plume atome pour le texte et à la maru deleter pour le reste, sauf une page de rêve au pinceau. J'aime bien, quand même. Parois les petite traits était fait au stylo plume Carbon Pen. J'ai aussi utilié un stylo pinceau Pentel et un aquabrush rempli d'encre de chine.
• un scénario ouvert: à la manière de Frederik Peeters dans Lupus, je voulais que le scénario se fasse au fur et à mesure, sans avoir de contraintes, mais au contraire une totale liberté de pouvoir me dire et si je faisais ça ? Et une fois de plus j'ai adoré ! Laisser libre cours à son imagination, à la folie de la spontanéité ! Alors c'est sûr que quand je vois le scénario de Boulet hyper construit avant de commencer ses pages, je me dis que j'ai encore du chemin, mais je suis quand même fan de la liberté de l'instant, comme l'utilisais aussi par ailleurs Moebius
• toujours ma propre limite de temps: 50min par planche créée, ce qui laisse le temps pour le scénario, le scan, retouche et envoi des planches. Finalement 1h30 avant la fin, j'avais fini, sans compter le gommage-relecture-scan-retouche-envoi. J'ai réellement fini de poster mes planches 30 min avant la fin, ce qui ne m'étais jamais arrivé. Bon OK, j'aurais pu/dû prendre ce temps pour faire la couleur...