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J186 /// Connected

Une fois de plus, je prends conscience de nos ]imites. D'humains. Face aux robots, notamment aux robots de la révolution numérique. Et notamment à ceux qui nous font la discussion, comme si de rien n'était, presque en se faisant passer pour des humains. On en croise tous les jours ou presque. Et ça commence en donnant la parole à leur putain de chef, quand on allume l'ordi et qu'on connecte son cerveau de robot à des milliards de données. Impossible à gérer, même pour un putain de robot. Pourtant, on s'évertue parfois à vouloir tout passer en revue. On appelle ça "surfer le web". Tu parles, moi j'appellerais plutôt ça boire la tasse sous un tsunami d'informations inutiles. Les médias d'informations sont devenus des vrais éléments biologiques: ils sont comme nous: ils chient de la merde, mais 24h/24 ! Et quand ce ne sont pas des informations dont on ne sait quoi foutre et qui ne nous concernent pas, on trouve toujours d'autres merdes à avaler, comme si on zappait sur la télévidmerde, on tombe sur des sites intermerde dont le seul but est de nous présenter la dernière merde à la mode. A leur mode. Parce que ce sont les merdes actuelles qui se "share", qu'ils se refilent le plus, ou qu'on se partage entre nous, parce qu'on croule sous la merde: en allant voir nos lettres électromerdes: blindé de newsletters inutiles, de spams envoyés pas des robots, d'invitations "et, t'as pas vu le dernier...". Non. Ben non. Désolé. Ferme ta putain de gueule électronique connard de robot ! Et là encore, on n'a pas atteint le summum de la perte de temps dans un monde virtuel "eh t'as pas vu le dernier..." Non, ce paroxysme est atteint quand on rentre vraiment dans le monde merveilleux d'Alice au pays du réseau social: FaceBook. C'est là qu'on peut perdre autant de temps qu'en surfant sur le net, surtout si on est abonné à 3257 robots, tout ça parce qu'on a juste cliqué sur "j'aime". La belle affaire. Impossible de tout lire, surtout si on a laissé grossir le flux d'infos inutiles pendant un jour ou deux: nos vrais amis sont noyés dans un écoulement de boues informatiques non informatives.
Bien sûr, certains vont dire que j'exagère, et qu'ils ne sont pas autant submergés que moi. Peut-être ont-ils su gérer leur flux de merdes ? Mais alors normalement, ils arrivent à faire leur programme de la journée, et ne devraient pas se coucher sans avoir rayé quelques trucs sur leur "todo list". Si les robots nous en laissaient le temps, on ne devrait pas procrastiner (remettre au lendemain). Et cela est particulièrement vrai je trouve pour les artistes, ou en tous les cas, sans faire de généralisation, pour moi: à force de regarder ce que font les autres sur le web, on en arrive à ne plus s'écouter, à ne plus savoir qui on est vraiment, quel style on a, quel style on aurait si nous n'étions pas mitraillé tous les jours d'images que nous n'avons pas sollicité à lOO% (entre les pubs, les newsletters, les spams, la TV, internet...), bref, quel style et quelles images nous produirions si tous ces putains de robots bouffaient le web par la racine, si nous nous étions forgé notre propre style "à l'ancienne", en étudiant un neu l'histoire de l'art par exemple, mais surtout en créant dans notre coin, loin de toute influence, en recopiant et en montrant à la face du monde notre propre réalité, avec nos propres outils, aiguisés par nos propres sens non pervertis par des milliards d'images disponibles en un click.
Bref, vous l'aurez compris, cect est un message du FLAN, Front de Libération de l'Art Naturel - No Robots Allowed -
Parce qu'à force de regarder ce que font les autres, on n'a plus le temps de rien faire. Rien de personnel en plus.

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