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J198 /// Hungry time

La dernière fois, vous n'allez jamais croire ce qui m'est arrivé. La dernière fois, disai-je, je me fumais tranquillement un joint de beuh, et... ouais, donc c'était vraiment la dernière fois, hein, genre, il y a déjà longtemps, hein. Du temps s'est déjà écoulé, comme de l'eau qu'on ne pourrait pas arrêter, sous les ponts. Considérons donc cela comme une pure invention scénaristique. Bref, enfin, je me fumais un joint et, il faut bien l'avouer, je me faisais un petit peu chier, et, à la fois, j'étais grave à la bourre pour plein de trucs, comme des idées géniales à réaliser, ou encore plein d'autres chronophages inutilement aggripés à mon cerveau, comme des morbacs à une paire de couilles. C'est alors que, après avoir un peu éventé le brouillard ambiant, j'ai réussi à regarder à quelle heure de la journée mon corps pouvait bien errer. Enfin j'ai essayé de savoir. Car quand, le brouillard dissipé, j'ai enfin pu découvrir mon bras, c'êtait pour m'apercevoir, horrifié, qu'il n'en restait plus qu'une sorte de moignon, visqueusement sanguinolant, au bout duquel ma montre, tel un piranha sous métadone, rongeait méticuleusement des petits lambeaux de chair. C'est là que je me suis dit, après une grosse taf m'empêchant de fuir cette réalité, que ce putain de temps, il est comme le progrès: on ne l'arrête pas, c'est lui qui nous arrête !

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