J'en avais parfois marre de cette vie routinière où toutes les journées se ressemblent atrocement. Jour après jour, nuit après nuit, je ne cessais de mastiquer, mâcher et saliver, essayant, minute après minute, heure après heure, d'en extirper le jus âcre. Finalement, les poissons pourris n'avaient plus aucun goût, comme tout le reste. Du moins, c'est la sensation que l'on avait après quelques bouchées, puisque, du reste, nos crachats incessant produisaient, d'après les étrangers qui en raffolaient, le meilleur nuoc-mam de la région.
