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Il y a comme des énormes bruits de pétards, ou comme des bruits d'énormes pétards... Hein ? Oui, comme des canons. Je sais pas trop pourquoi. Mais voilà que j'entends des clairons... une fanfare. Et des gens qui se précipitent... "Vous allez où ? Voir quoi ?" "Ben la décoration pardis !" qu'on me réponds comme à un gosse avec 3 de Q.I. Je déteste avoir l'air con. Et je déteste aussi me coucher aussi con qui je me suis levé le matin. C'est, je crois, uniquement pour cette raison que j'ai suivi le pas, joué au mouton à la recherche du prochain précipice où se précipiter. Mais pas tout seul, cela va de soi. On se retrouve sur une place avec une espèce d'énorme phallus pointu, grisâtre, avec des inscriptions dorées dessus. Il y a de plus en plus de mout... de monde, si bien que je trouve insensé de ne pas avoir été prévenu d'un événement d'une telle ampleur. L'excitation monte. Elle est à son comble et on ne s'entends plus parler quand un raclement rauque de gorge surpasse toutes les voix: cela vient de l'estrade, un monsieur en costume, comme s'il était riche ou voulait montrer son grade dans quelque obscure secte, bref, ce monsieur commence à déblatérer. Non pas qu'il s'essayait à sortir des blattes de terre, non, mais il semblait féliciter quelqu'un, après avoir fait tout un discours sur quelqu'un d'autre. Sa voix virulente était devenue curieusement mielleuse, et les haut-parleurs inondaient la foule de minuscules fleurs collantes. Quand enfin il eut fini, un silence étrange me réveilla, et je sursautai quand il appela sur "scène" une nouvelle personne. Le temps qu'elle monte l'estrade, je me remémorai les paroles de l'homme en costume: il parlait de quelqu'un de toujours présent, sur qui on pouvait compter jour et nuit, 24h sur 24... "accompli une formidable tâche"... "jamais en retard"... "travail bien fait" etc. Evidemment, comme tout le monde, j'étais impatient de voir de qui il s'agissait, à qui, à priori, on allait
