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TEXTE : Bon, j'avais commencé à vous chauffer les oreilles dans le billet d'hier en parlant de notre ignorance commune, mais là, je vais mettre tout le monde d'accord. La fable qui suit est un tissu d'ineptie, brodée de fils entremêlés de réalité et de réellitude, la fausse réalité, malheureusement parfois à l'origine d'attitude réelles. Bref, il fut une fois des savants fous, de ceux qui croient possible le changement du plomb en or, par de simples êtres humains. Ils décidèrent un jour d'unir leur bêtise pour extraire la quintessence des religions. Au bout d'un court moment, trouvant trop difficile de travailler sur quelque chose d'abstrait, ils commencèrent à travailler d'arrache-pied (c'est le cas de le dire) sur des choses plus concrètes: des religieux, et tant qu'à faire des prophètes tels que Jésus ou Mahomet, ou encore (même si ce n'est pas une religion), Bouddha. Puis le jour des résultats arriva: "après maintes distillations" disent-ils à la nation, "nous sommes parvenus à la conclusion que les religieux -et donc les religions- se valent tous et donc toutes: il en reste toujours la même chose, identique quelque soit les croyances: vous pourrez d'ailleurs apprécier par vous-même ce que nous avançons, puisque nous avons rassemblé cette quintessence dans ce drap en lin". Sur ce, devant l'assemblée, les savants fous (mais n'est-ce pas là un pléonasme ?) découvrirent le drap et le public atterré bu leur paroles: "oyez braves gens ! Ce que vous voyez ici met à nu les religions, et, de fait, les religieux dont ils sont tirés; Tous et toutes sont constitués de ces deux éléments que voici: un crâne et ses quelques ossements, et un cœur et ses quelques organes afférents". Sur ce, un mendiant -fou, lui aussi, sans doutes- se rua sur le cœur et l'engloutit en quelques gorgées... C'est alors qu'un des savants eu ces paroles désormais célèbres: "Mon dieu, il a englouti l'amour... Il ne nous reste donc plus que la mort...
