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J314 /// Gommer son histoire

J'ai disparu. Ou, tout du moins une partie de moi. Disparue. Envolée. Partie en fumée. Comme le préconise les auteurs de "La voie du guerrier", j'ai fait disparaître une partie de mon historique personnelle. Et dans le même temps une partie de mon passé. Ah. Mon cher passé. Celui qui existe encore à travers mes souvenirs, certes, mais aussi à travers mes papiers administratifs ceux-là mêmes qui sont si chers à la France et à son administration sclérosante. Tellement qu'on a fini par en prendre l'habitude. AJors on garde tout. Peu importe si les papiers parlent de quelque chose que l'on n'a même plus, genre facture d'appareil photo déjà revendu ou autres comptes bancaires disparus eux aussi depuis belle lurette. Bref, toute cette paperasse inutile est partie en fumée dans ma cuisinière à bois. Je me sens plus léger. Si léger que je me demande même si je vais poursuivre l'écriture de mon historique personnelle à travers Sasabudi, à travers le blog, le site internet, et, le pire du pire, parfois comble de l'inutile: Facebook. Et je suis... Ben qu'est-ce qu'il y a ? Vous en faîtes des têtes ? ? Ça vous dirait pas d'avoir plus de temps libre, d'être davantage disponible pour le présent, de ne plus surcharger d'importance vos petits actes quotidiens en les notant à droite et à gauche ? Certes, dire ou écrire les choses peut parfois avoir l'effet bénéfique d'un antidépresseur, ou plutôt d'une auto psychanalyse, délivrant du même coup de ce même passé. Mais bon, c'est comme pour tout, il faut un juste milieu, bien éloigné de chaque extrême. Lâcher prise sur le passé et ses paperasses à n'en plus finir, se débattant au milieu des flammes en laissant échapper, bouche bée, un cri silencieux, sans nul doute insultant pour le présent ou pour le futur...

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