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Le papier japonais

Technique de production du Washi, papier japonais traditionnel

Le papier japonais (ou chinois) est le troisième des quatre trésors du Lettré. Pour peindre selon la technique Sumi-e ou la technique chinoise, on utilise un papier de riz, mais sous cette appellation se cache en fait plusieurs types de papiers, variant de par leur matière, épaisseur et surface, ayant parfois chacun leur appellation d'origine chinoise ou japonaise, de quoi en perdre son latin...

Caractéristiques du papier japonais

On retrouvent en général les caractéristiques communes aux papiers japonais ou de type japonais:

  • finesse: de 25 à 50 g/m2
  • mais étonnamment résistant pour cette légèreté, grâce à ses fibres longues, limitant également son gondolement lors de l'humidification
  • forte absorption
  • pour l'empêcher de coller à la table lors de la peinture, on utilise en général sous la feuille de papier un tapis en feutre ou, à défaut, une couverture (mais pas du papier qui aurait tendance à boire aussi les couleurs).
  • on peint sur le coté absorbant et donc non lisse du papier.

 

Les types de papiers "japonais"

 

  • le Xuan: souvent appelé papier de riz et originaire d'une province chinoise, il est fait traditionnellement à la main, à partir de l'écorce d'un arbre (aubier de santal bleu qingtan) mêlé d'une part variable de paille de riz. Bonne résistance et absorption, il peut être plus ou moins épais (xuan triple...) et avoir une surface plus ou moins fine.
  • le Washi ou Kozo ou Mulberry (wikipedia FR ou EN), est typiquement japonais, constitué de longues fibres de kozo (mûrier à papier) entrelacées, donnant un papier réputé pour sa légèreté (34-46g/m2), sa flexibilité et sa solidité. Naturellement peu absorbant. Il peut être assez fin et lisse ou présenter clairement des fibres blanches et donc être granuleux. Utilisation (suivant le nombre de fibre): calligraphie, peinture, estampe (washi lisse), mais aussi lampes, portes coulissantes japonaises...
  • le Fuyang, blanc naturel, fin, léger (25 g), absorbant et diffusant. A base de pâte de jeune bambou blanchie (60%) et de moustache de dragon, une herbe folle (40%). Utilisation: essais de peinture et exercices de calligraphie niveau moyen. Fait à la cuve dans le Zhejiang
  • Le Wenzhou, 30 g/m2, est un papier de mûrier fait en machine à table plate, célèbre en Europe pour sa taille (vendue en rouleau) et sa résistance élevées, son prix très bas. Très blanc, nuageux, peu absorbant. Apprécié pour toutes techniques et l'artisanat. Utilisation: calligraphie (débutants), exercices et impressions (bois, lino)

 

Découpe du papier

Le papier japonais est souvent à bord frangé, c'est à dire non régulier. Pour avoir des bords identiques lors de la découpe, on coupe le papier après l'avoir seulement plié et imbibé d'eau au niveau de la pliure. Ensuite, il suffit de tirer sur les bords pour déchirer proprement le papier. S'il résiste ou fait du bruit en se déchirant, imbiber davantage la pliure.

Sources et vente: Le comptoir des écritures /// Le Géant des Beaux-Arts...

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