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Simple as nomad

exploring alternatives - fair compagnies

Non de Zeus... ça fait vraiment un bail que j'ai pas écrit de billet de blog. Ben ouais. Avec le Sasabudi, j'avais plutôt pris l'habitude d'écrire avec cette bonne vieille machine à écrire Deluxe Olympia.
mais...

ze problème: ça se complique

...c'est vrai qu'elle pèse trois tonnes, que j'ai pris l'habitude entre temps d'écrire dans des carnets Moleskine et autre sketchbook. Et c'est carrément plus simple. Et c'est bien là que se situe le problème. Ou la solution. La simplicité. Tout est devenu trop compliqué. Et, en fait, trop simple. Merde j'vous ai perdu ? vous êtes largués ? Bon, pas besoin de chercher trois plombes dans ma cervelle de piaf, c'est SIMPLE, en fait: j'ai envie de cette simplicité. Ça, c'est la THÉORIE, dans ma tête. Je n'ai plus envie de trucs compliqués, et ce à tous les niveaux: professionnel, personnel, logement, transport etc. Or, depuis 2012 en fait, ça s'est sacrément compliqué pour moi: j'ai pris un appart., en gros pour la première fois depuis que je suis sorti de véto en 2000. Ben ouais, t'as bien compris, j'ai zoné par-ci par-là depuis tout ce temps. Exact ! Mais j'ai pas été un pur nomade ou un SDF pour autant, hein, j'ai toujours eu un squat:

  • chez mon jumeau, THE squat privilégié, non parce que quand on a partagé une vingtaine d'années dans la même piaule, ça crée des liens, hein.
  • là où je bossais en tant que véto. Parfois c'était nickel, parfois glauquissime, genre tu prends ton petit-déj. à coté du congélateur où squattent les macchabées... supeeer !
  • en trip, comme par exemple au Congo, Inde, Asie du sud est etc.
  • chez mon père, ben à la fois rapport à un CDD véto de 6 mois, et je suis resté genre Saint Bernard encore 1 an et demi suite à la mort de ma mère, plus 1 an de retapage du combi VW …

Sinon pour en revenir à cette histoire de simplicité, parfois, c'est la PRATIQUE qui est simple: je dessine avec trois fois rien et toujours les mêmes outils: crayon gomme, feuille, encre de Chine, aquarelle. Mais comme j'aime expérimenter et récupérer, j'ai aussi des tonnes d'autres feuilles au cas où, de peinture acrylique, et même à l'huile pour mon idée de projet de dans 2 ans ou juste parce que c'était une putain de bonne affaire ! ... Tu parles ! La belle affaire ! Maintenant tu peux plus bouger, coincé entre une table à dessin qu'on t'a filé et des cartons plein de feuilles pas chères… Bref, autrement dit et en voulant bien s'avou(r)er la réalité, tout un tas de merdes inutiles. hum !

bourrelet matériel

Putain qu'est-ce que ça me manque, cette simplicité, du genre que quand tu décides à migrer ailleurs, ben toutes tes affaires tiennent dans un petit camtard (le combi). Et là, ben on arrive au fond du problème: le matériel, celui qu'on se trimbale comme des casseroles dont on ne supporte plus ni le poids ni le bruit. Sans parler de l'odeur, non parce que des fois c'est des vrais morceaux de nous-même qu'on se traine, des bouts putréfiés par le temps où on était adolescent ou une espèce coriace dans le genre. À cette époque bénie, on pensait pas trop, ni aux affaires qu'on n'entassait pas, ni au futur et sans doute encore moins au passé qu'on n'avait pas encore. L'inconscience ou plutôt l'insouciance suprême ! Et pourquoi on n'y pensait pas ? Ben parce qu'en général, on n'avait ni l'argent ni la place d'entasser des tonnes de merdes (comprenez des biens matériels inutiles), parce qu'on vivait chez et aux crochets de papa-maman et dans une seule chambre. CQFD: limitation de place et de revenus = insouciance et légèreté de vivre. Si en plus t'es une famille de 6 et que la dite chambre est partagée avec ton jumeau, ben c'est vite vu, c'est encore un peu plus radical ! Bref, ça m'allait bien finalement.

PS: putain ça fait du bien d'écrire un peu, en mode blog, et finalement pas dans un cahier. Ça prends du temps, certes, mais ça décharge le mental, précise la pensée, analyse le problème à la recherche de la solution... Je vous le conseille vivement …

argent et espace: le serpent se mord la queue

Du coup, on se rend vite compte (enfin manière de dire, hein, non parce que y'en a qui ne s'en rendent jamais compte, ou qui mettent 10 ou 20 ans pour ouvrir un oeil, à l'intérieur, et ouvrir l'autre, à l'extérieur... et se rendent compte alors du décalage entre théorie idéale et pratique merdique) que fric et espace sont hyperliés. Comme des hyperliens du net, tu cliques sur l'un et tu atterris sur l'autre, et vice versa : tu bosses comme un con (ou pas) le plus souvent pour te payer une baraque ou un appart. Et en plus, maintenant que tu t'es endetté(e) des années pour avoir de l'espace, ben va bien falloir le remplir ! Alors tu continues de bosser comme un(e) con(ne) pour acheter des meubles, et des trucs inutiles à mettre dedans. Si t'es déjà un peu de mon espèce, genre décroissant, ben tu loues un petit appart., mais souvent tu entasses pareil, à la différence que tu récupères toutes les merdes que les autres balancent sur le rebord de la route ! Bref, c'est ce que j'ai fait dès que j'ai eu 40m2 en 2012, sans compter un grenier et un garage extensible à Oloron Sainte Marie. À un moment donné, on peut se demander si on remplit à cause de la peur du vide, ou l'espérance qu'on aura du temps pour faire plein de choses de ces trucs qu'on entasse. Bref, moi c'était surtout du bois, des planches, et là je pourrais me demander si mon inconscient voudrait pas à l'insu de mon plein gré se construire une cabane dans la grotte qui me sert de caboche. Enfin bon chacun ses déviances, hein ? Si ça se trouve, vous, vous entassez des boites vides, ou des boites de pizzas comme dans "The voices"... Bref, faut bien se raccrocher à quelque chose, hein ? Mais bon, si ce quelque chose pouvait nous tirer vers le haut genre création artistique, yoga ou méditation, plutôt que de nous plomber comme des bourrelets de graisses, on serait mentalement plus svelte pour se retourner, et prendre du coup du recul sur soi, pour vivre... simplement !

le rangement par le vide

Bon, alors là, je suis encore dans le constat que j'ai trop de bordel, mais pas tant en fait. Car j'ai bel et bien commencé à prendre les devants, et cet appart à Oloron Sainte Marie m'a permis de faire le point sur toutes mes affaires laissés ici ou là, de les réunir dans un même lieu, et de commencer à les virer les unes après les autres... Une méthode imparable: tout ce qui n'a pas servi depuis 3 ans, allez hop ! en vente, ou mieux, donnez-le ! C'est beaucoup plus simple, plus rapide, et ça fait profiter autrui. Sinon il y a aussi le tri sélectif, autrement dit en ce qui nous concerne, surtout le tri des papiers-cartons et la déchetterie ! Allez, balancez-moi toutes ces merdes inutiles ! Allégez-vous ! Apprenez à ne plus récupérer de merdes dans les rues, à vous contenter de ce que vous avez déjà, à éviter le double emploi (non parce que à avoir 5 louches et 10 couteaux à pain, on perds plus de temps à se demander lequel utiliser qu'à faire le job…). Vous y verrez plus clair. Bref. J'ai déjà parlé de tout ça dans la BD l'espace décroissant. Juste pour dire que ça m'a permis de faire du vide.

[video] abandonner des objets: c'est étonnant de voir qu'une fois qu'on a viré un truc, comme le téléphone portable par ex., ça ne nous manque absolument pas, sans parler des économies réalisées. En plus, si jamais on veut revenir en arrière, c'est possible et simple ! Le seul truc, c'est qu'en fait on n'a jamais eu envie de revenir en arrière après l'abandon de matériel.

Après, si votre téléphone est à la fois votre GPS, appareil photo, annuaire de contacts… c'est différent, hein… Bref, à vous de voir…

rechute

Mais j'ai décollé sur Toulouse en juillet 2014. Alors à la fois j'ai viré plein de trucs comme lors de tout déménagement qui se respecte, mais arrivé à Toulouse, j'ai fini par prendre un appart. plus grand avec ma copine, avec une cave… Et là rebelote: entasser des merdes récupérées dans la rues, non parce que des trucs que des gens balancent, sur Toulouse, c'est la folie ! Les gens consomment vraiment comme des malades. Le pire, c'est qu'ils balancent des merdes, genre des meubles jetables, en sciure de bois collée aggloméré. Forcément. Il aura fallu qu'on se sépare finalement pour que je me rende compte que je n'avais pas besoin de tout ça…

besoin vs attachement ou le présent en pleine conscience

Et là j'insiste là dessus: pas besoin de tout ça (j'ai fini par re-jeter la majorité des trucs que j'avais récupéré. Si, toutefois j'avais besoin de planches, alors je fais les monstres, les soirs de jetage d'encombrants, et en une ou deux semaines, j'ai des planches, étagères, matelas, sommier et tout ce que je veux). BREF. J'étais lié à des choses soit par le passé parce qu'elles m'ont toujours accompagné (matos photo, livres, magazines…), soit par le futur (un jour, je m'en servirai pour…). Mais le présent ne ment pas: de quoi se sert-on présentement ? De quoi ne peut-on absolument pas se séparer ? Alors une distinction s'impose tout de même: on a du matos pro, et du matos personnel. Mais la question reste exactement la même: peut-on se séparer de toutes ces peintures qu'on n'a pas utilisées depuis plus de 3 ans et qu'on n'utilisera sans doute jamais ? De ces livres de médecine vétérinaire sur la faune sauvage en captivité alors qu'un animal dans une cage me fait gerber (d'ailleurs comme un chat d'appartement, hein) ? Bref, c'est nul de garder des trucs inutiles et on doit alors se détacher affectivement et s'approcher du réel: ce ne sont que des objets, non seulement servant à rien, mais en plus prenant de la place. Certes, il y a le coté rassurant de baigner dans sa merde bien chaude, mais personnellement, j'ai toujours fantasmé les intérieurs japonais traditionnels: descendre d'un étage, cacher les objets dans des placards etc. Ou comment avoir un intérieur zen et influencer ainsi notre esprit de la même manière.

[video] on n'abandonne rien, au contraire, on a une vie plus riche. On achète moins de trucs... plus on abandonne de matériel, plus on a de temps, notamment pour bosser sur des projets perso (ou autre). De plus, nous sommes plus inspirés et avons plus d'énergie pour tout ça

VanLife ou la vie en camion: ma solution ?

Je parlais il n'y a pas si longtemps de Génération sur la route, et il suffit de la remarque d'un pote plutôt qu'une caravane, choppe-toi un camion !, pour que cette envie revienne sur la table. Et c'est vrai que c'est plus simple, en logistique etc. Et aussi avec une grosse envie de rouler à l'huile. De couper les ponts avec les énergies fossiles en même temps qu'avec les abonnements à l'eau et l'électricité... Ni une ni deux et en deux clics, je tombe sur pas mal de vidéos qui me bottent et j'en reviens à mes envies de merco 807, 609… Beaucoup plus simple et moins cher qu'une airstream, plus vaste que le combi et surtout pouvant rouler à l'huile. Bon, maintenant faut voir ce que je suis prêt à mettre en place, notamment ça demande encore plus de réduction du matos que l'on a à dispo pour vivre etc. Une yourte, un bus ou une caravane airstream permettent beaucoup, là où un camion permet assez peu, sans parler d'une petite caravane ou de seulement le combi...

[video] vivre en camion demande d'avoir un job qui permette de bosser tout en voyageant = artistique, télétravail … une connexion internet et un ordinateur portable

Cela dit certains n'auront pas besoin d'un ordi, et feront les mises à jour de leur website avec leur téléphone, ou leur tablette...

quitter sa maison

Ben ouais, c'est l'étape n°1 sur la liste (ou n°2 après l'achat du camtard). Bref, rebelotte faire le tri, le vide etc. Ça peut prendre du temps. Au pire il y a tujours les gardes meubles si on hésite sur certaines affaires et qu'on fait un essai de quelques mois par ex.

[video] virer toutes les photos de souvenir = on ne les regarde jamais = vivre dans le passé = perte de temps. La vie est si extra-ordinaire si on prends la peine de sortir et mettre le nez dehors, et qu'on évite de tourner en rond chez / sur soi. Si on a une maison trop grande ou trop confortable, on reste dedans et on loupe tout ce qu'il y a autour. Du coup en vivant en camion, on sort, on rencontre des gens, on fait de l'exercice…

C'est comme avoir une piscine et ne pas se socialiser et partager pour nager en collectivité. Ça coûte super cher pour ne pas gagner grand chose, mais plutôt perdre (bon chacun son point de vue, hein).
De ce coté là, cette année pourrait être charnière pour l'équilibre naturel qui existe avec mon jumeau: il achète et va vivre dans une maison, et moi je cherche à vivre dans un camion… Ying yang

vanlife: pour et contre

Ou la vie en van. Adapté de vanlife: pros and cons [EN] - pour vous, les pour et contre auront plus ou moins de poids. Nous sommes tous différents
avantages

  • flexibilité: ça c'est un truc qui me manque. Pouvoir se dire sur un coup de tête allez, on se casse ! et hop, c'est fait. Plus besoin de réserver un couchage, de se demander qui va surveiller la maison, nourrir le chat ou arroser les plantes. Bref, on peut se poser partout ou presque, rester le temps qu'on veut… (même si certains endroits limitent les camions par la hauteur etc). Après il faut savoir être autonome au maximum concernant la flotte, l'électricité, le réseau…
    Tout faire sur place est possible car on a toujours notre maison avec nous (lire, faire la cuisine, dormir …)
  • simplification: de fait, la limitation par le faible espace évite tout le superflu, que ce soit au niveau personnel, fringues, bouffe, professionnel etc. C'est un peu ce que je cherche finalement: comment se mettre une contrainte de place pour s'alléger. C'était déjà vrai pour la vie en caravane airstream ou en yourte, mais là, c'est puissance 2 !
  • coût: en adoptant une conduite coulée, en se cuisinant des trucs simples. C'est pas gratuit non plus, entre l'entretien, le jus, les réparations et autres équipement...
  • inspiration: les nouvelles têtes, nouveaux espaces, nouvelles expériences sont sans fins et sont inspirantes. Routine [mode OFF]
  • couple: resserrer les liens; vivre à deux dans un camion oblige à penser vite et bien, à mieux se connaitre et se tolérer
  • apprécier davantage: un repas ou un lit qu'on n'a pas à faire, une douche chaude… sont devenus des luxes qu'on apprécie d'autant plus qu'on ne les a peu/plus

inconvénients

  • prix: l'essence reste chère et bouger l'est aussi = essayer de rouler à l'huile (attention au choix du moteur) - pannes et accidents - achat du van et accessoires - assurance…
  • espace: 18m2, c'est peu quand on y vit. Chaque chose doit trouver sa place, si on veut pas l'avoir constamment dans les pattes. Là encore virer tout le superflu, être ingénieux et bon au jeu tétris…
  • corvée: même en camion, il y a des routines ou des trucs chiants, comme trouver une place où se garer pour dormir, trouver une douche, notamment le matin.
  • agréments: ni douche, ni lave-linge, ni lave-vaisselle. On s'attend au manque de douche et de laverie. Cela dit, rien de tout ça n'est motif de rupture du choix de vivre en camion. Perso ça fait au moins 5 à 15 ans que je fais ma vaisselle sans putain de robot. Manger végétarien évite d'avoir cette saloperie de gras dégueulasse qui colle aux plats (et aux artères, faut ouvrir les yeux de temps en temps, hein ?). Manger des salades le soir (donc léger et sans cuisson) simplifie aussi les repas
  • communauté: sur la route on se fait des potes rapidement, mais on ne baigne plus dans notre entourage d'amis. Les meilleurs amis et la famille manque parfois. La nostalgie part et revient. De mon coté, je vois davantage ma famille et mes potes d'enfance justement quand je bouge. Sinon je scotche chez moi sur tout un tas de projets ± artistiques et je peux ne voir personne pendant des semaines (comme tout bon dessinateur qui se respecte - ce qui a changé depuis que je travaille en co-working, comme un poisson dans l'eau. Je trouve ça génial. C'est pour moi devenu LA solution équilibrée entre isolement et ouverture sociale… Bref).
[video] L'humain est complexe et paradoxal: il a envie à la fois de routine et confort, et d'aventure et découvertes. Le problème, c'est que la peur du changement nous fait parfois rester dans l'un de ces deux états.
Parfois on passe trop d'argent, de temps et d'énergie à planifier le futur, la retraite etc. Vous pouvez choisir d'investir de l'argent dans le futur ou dans et dans le présent et les choses que vous aimez faire maintenant. Il n'y a pas de garantie que le futur existera. Bien sûr, on peut mettre genre 10% dans le futur, histoire de pas tout griller au présent. Si vous prenez le temps de planifier et choisir votre vie, vous pourrez en faire quelque chose d'étonnant !

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