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Allah n'est pas obligé

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Allah n'est pas obligé est un livre génial, récit à la fois simpliste et complexe d'un enfant soldat au milieu des guerres tribales dans le Libéria et le Sierra Leone. Je retrouve ce que les jeunes congolais me disais au camp de réintroduction des chimpanzés du Congo Brazzaville, à propos des fétiches et de la thérapie (le hasch).

On a coupé quelque chose à ma mère, malheureusement, son sang n'a pas arrêté de couler. (...) c'est comme ça, c'est le prix à payer chaque année à chaque cérémonie d'excision, le génie de la brousse prend une jeune fille parmi les excisées.
Partout dans le monde une femme ne doit pas quitter le lit de son mari même si le mari injurie, frappe et menace la femme. Elle a toujours tort. C'est ça qu'on appelle les droits de la femme.
Quand on dit qu'il y a une guerre tribale dans un pays, ça signifie que des bandits de grand chemin se sont partagé le pays. (...) Ils se sont partagé tout et tout et le monde entier les laisse faire. Tout le monde les laisse tuer librement les innocents, les enfants et les femmes.
Quand on n'a pas de père, de mère, de frère, de sœur, de tante, d'oncle, quand on n'a pas de rien du tout, le mieux est de devenir un enfant-soldat. Les enfants-soldats, c'est pour ceux qui n'ont plus rien à foutre sur terre et dans le ciel d'Allah.
Le camp était limité par des crânes humains hissés sur des pieux comme autour de tous les camps de la guerre tribale de Libéria et de Sierra Leone. Walahe ! C'est la guerre tribale qui veut ça.
Certainement nous avons fait des conneries pour que nos protections soient aussi nulles: trois fauchés des les premières rafales. (...) Les féticheurs sont des fumistes. Sans blague ! pour avoir consommé du cabri, il y avait là trois morts, d'après les féticheurs. Sortir des conneries énormes comme ça. C'est incroyable !
Il en conclut que l'énorme machine de l'ONU sert l'intérêt des toubabs européens colons et colonialistes et jamais l'intérêt du pauvre nègre noir sauvage et indigène.
Les enfants-soldats étaient de plus en plus cruels. Ils tuaient leurs parents avant d'etre acceptés. Et prouvaient par ce parricide qu'ils avaient tout abandonné, qu'ils n'avaient pas d'autre attache sur terre, d'autre foyer que le clan à Johnny Koroma.

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