Nom de dieu, je ne pensais jamais que je dirais ça un jour. Non. Pas nom de dieu. Ça, on s'en fout. Enfin j'veux dire moi. J'm'en fous. Bref. Je parlais du fait que je ne les supporte plus: les p'tits traits. Je les ai pourtant tant adulé un temps, mais voilà: J300 les a tuer. Si si : tuer. Et comme je suis en fait en train de finir mes 3 planches de BD Samsara 666, qui est en fait le J209 du 17 avril, soit quasiment 100 jours de retard (enfin pas tant puisque j'ai fait des billets entre temps), bref, une planche que j'ai laissé traîner à outrance et qu'est bel et bien rance aujourd'hui; Sasabudi n'est plus qu'un gruyère plein de trous, même s'il ne devrait pas avoir de trous, comme le vrai gruyère, de fait. Bref, les petits traits m'exaspèrent: longs alors qu'en fait ils sont petits, mais c'est peut-être justement pour ça, fastidieux, trop précis, réfléchis et reflétant un cerveau analytique coincé du cul entre deux boites crâniennes, ne laissant malheureusement aucune place à la joie du hasard à l'heureux hasard synchronique ou pas,on s'en fout. Bordel ! Je me fous de tout, sauf de finir enfin cette pute de planche de merde. Mais voilà: j'ai décidé de mettre toute mon après-midi dedans, ou du moins toute mon énergie, focalisée sur le petit trait. Merde. J'ai déjà fui et suis déjà en train de faire autre chose... écrire ce billet par exemple. Mais ouf, il semble faire son effet et m'a rendu plus zen, déchargé de cette énergie négative à l'origine de la noirceur de mes mots sur le papier. Schlop ! La zénitude revient. Je vais peut-être pouvoir finir (et commencer) cette troisième planche dans de bonnes conditions: positive vibrations. Allez, j'm'y remets... à cette merde. Enfin tout ça pour dire quand même que le pinceau est beaucoup plus libérateur et délivreur que la plume et ses petits traits. En plus si je me mets à utiliser des variations de dilution d'encre de Chine, alors là ça peut donner encore davantage de liberté. Bref. Allez, On y fout !
