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Dans la peau d'un intouchable

Dans la peau d'un intouchable
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Dans la peau d'un intouchable
© Marc Boulet

Ce livre, dont les propos parfois crus et caustiques ne laissent pas indifférent, mélange les points de vue sur l'Inde et ses coutumes: on passe du touriste à l'intouchable.

Egoïsme, mépris, intolérance, hiérarchie, bigoterie, brutalité. Autant de qualificatif pour l'Inde, et je n'arrive pas à les accepter après plus de 15 jours dans la peau de Ram Munda. En Inde, le respect, voire la pitié pour les plus faibles que soi n'existe pas. On l'opprime, on l'écrase.
Un vieux moine hindou est assis a cote de moi. Un linge safran le fagote et un nid à poux de cheveux gris, non peignés et collant de crasse , coiffe son visage passé dans la cendre. Comme le camembert. La cendre, le nid et la couleur safran constituent l'uniforme de ce moine. C'est un sadhu en hindi, un sage, un saint, un ascète. On en voit partout a Bénares. La sainteté de la ville les attire par milliers. Comme les mouches sur un tas d'ordures. Je pense ainsi car je hais la religion.(...) L'hindouisme rend égoïste. C'est une religion cruelle, inégalitaire et égocentrique.
Je n'ai plus peur des mots, le casteime est un système ségrégationniste, tout comme l'apartheid en Afrique du Sud. Aussi ignoble, aussi condamnable. on est balayeur et laitier en Inde comme on est noir et métis en Afrique du Sud. C'est de naissance et cela colle a la peau jusqu'à la mort. Comme les pigments. Je le répète: la caste est indélébile. Sans espoir d'ascension sociale. Chacun dans son ghetto, avec des droits et des devoirs différents.

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